Un produit bienque né d’un transfert technologique ayant fait ses preuves, peut ne pas répondre systématiquement à une attente formelle

Les innovations se multiplient de plus en plus grâce aux transferts technologiques comme ceux permis par les applications intégrant l’électronique ou le numérique.

On assiste, en effet, à l’apparition de nouvelles générations de produits dont le caractère innovant est induit par la reprise de sous-ensembles appartenant à des technologies ayant fait leurs preuves dans des domaines souvent éloignés. N’étant donc pas nés de démarches créatives ayant permis d’identifier leur réponse à des attentes formelles émanant d’utilisateurs potentiels, ces produits connaissent des réussites disparates.

En effet, lorsque l’innovation n’a pas été initiée et jalonnée par des tests de validation aux différents stades de son élaboration, on peut alors déboucher sur un concept parfaitement packagé qui comporte en apparence tous les signes extérieurs d’un produit finalisé, mais dont la mise sur le marché s’avère aléatoire du fait de l’absence d’adéquations entre une offre spontanée et une demande qui reste à créer.

Les conditions de succès d’un nouveau produit, quelle que soit la cible à laquelle il s’adresse (cible grand public ou cible industrielle), reposent essentiellement sur sa réponse à des besoins existant ou à des attentes qui peuvent être demeurées latentes. On n’est donc pas étonné, aujourd’hui par le nombre élevé de concepts qui ne dépassent pas le stade de leur lancement.

Face à de telles situations où l’ordre des facteurs de la procédure créative a été inversé, le Marketing passera par une phase au cours de laquelle il tentera de recréer les conditions les plus proches de la réalité permettant de hiérarchiser les bénéfices du concept et de s’assurer qu’il apportera ne serait-ce qu’un commencement de réponse à des motivations objectives ou subjectives plus ou moins enfouies, enfin qu’il n’engendrera pas de freins ni d’opposition de principe.

Toute tentative de passage en force ne contribuera, en effet, qu’à accroître les délais d’acceptation potentiels du concept et à renchérir son coût de lancement. Les exemples qui illustrent ce phénomène sont multiples. Citons pour mémoire le porte monnaie électronique et le paiement sans contact.

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