Les Smart-Grids permettront-ils le contournement de nos routines de la vie quotidienne …

Les dernières études entrant dans le champ des « smart-grids », ces « réseaux intelligents » interactifs utilisant les technologies informatiques permettant d’ajuster la production et la consommation d’électricité pour lisser la courbe de charge et parvenir à une diminution des émissions de gaz à effet de serre, confirment les difficultés à vaincre l’inertie des comportements domestiques.

En effet, les observations réalisées chez les consommateurs révèlent que les pratiques domestiques relatives à l’utilisation de l’électricité sont régies par les habitudes, le train-train, le poids des usages, des traditions et la reproduction de gestes instinctifs … Ces actes sont effectués de façon quasi automatique, inconsciemment sans réflexion préalable susceptible de les remettre en cause.

Ces routines sécurisantes, souvent très efficaces sur le plan de la vie quotidienne au foyer, n’en demeurent pas moins à l’origine d’une forte inertie, difficilement réformable à court terme. Elles constituent autant de freins à un changement spontané de comportement, qui seul pourra conduire aux économies d’énergie.

Donc si ces « réseaux intelligents » se concrétisent au domicile par des dispositifs permettant :

- Du coté des occupants : de mieux comprendre comment ils consomment, de profiter de tarifs horaires plus avantageux, d’évaluer facilement les gains induits, en un mot de consommer mieux tout en réalisant des économies au niveau de la facture d’électricité et,

- Du coté de la production : de piloter à distance durant de courts laps de temps les équipements énergivores dont la suspension temporaire demeurera non perceptible, de façon à effacer les pics de consommation

Il deviendra alors possible, à l’aide d’actions de communication et d’information ciblées, d’aider les consommateurs à faire évoluer leurs comportements individuels au profit de l’intérêt collectif. Sinon de les contourner …

« Les valeurs n’attendent plus … le nombre des Années » …

Les dernières investigations réalisées dans le domaine des nouvelles technologies nous ont conduit à faire évoluer nos techniques de questionnement et d’analyse des données en vue de parvenir à des résultats permettant d’identifier les modifications comportementales actuelles.

En effet, aujourd’hui les identifiants objectifs ne permettent plus de décrire précisément une population : ainsi le comportement de l’individu n’est-il plus systématiquement déterminé par son âge, son sexe, son statut professionnel ou social ou le niveau de ses revenus mais bien plutôt par son cadre de références et le système de valeurs qui le conduiront à prendre telle ou telle décision ou à adopter telle ou telle attitude.

Qui plus est, dans un grand nombre de cas de figure, les outils de mesure traditionnels pâtissent d’un déficit d’acuité pour appréhender les attitudes des populations interrogées, ceci dans la mesure où il convient aussi d’appréhender le décalage existant entre le déclaratif et le comportemental. Cette distorsion augmentant du fait de la rapidité des changements d’opinions induits par la multiplication des sources d’information à disposition des individus.

Dans la perspective de parvenir à des résultats pertinents et réalistes, il convient de s’attacher à inventorier les systèmes de références, les processus décisionnels à l’aide d’entretiens en profondeur permettant à l’individu de s’exprimer de façon extensive et circonstanciée.

Le contenu de ces entretiens constitue la matière première d’analyses de contenus sémantiques et sémiologiques d’où seront extraites des variables qualitatives qui permettront de segmenter, de cibler les populations ou de délimiter les territoires des marques.

À l’heure où les pertes de repère sont récurrentes, où il importe de redonner du sens …. l’avenir appartiendra aux entreprises qui sauront porter des valeurs qualitatives et communiquer sur ces dernières …

Rubriques : CRM, Motivations

Lorsque la technique fait l’impasse sur le Marketing …

Au cours d’une étude visant les innovations dans l’habitat, on a pu observer que plus de la majorité de particuliers interrogés évoquait la possession d’au moins 1 lampe basse consommation (LBC). Ces derniers ont néanmoins fait part d’un niveau de satisfaction tout à fait relatif à l’égard de cette nouvelle génération d’ampoules.

Sur un plan marketing on peut se demander pourquoi un produit offrant théoriquement une durée de vie 10 fois plus longue et consommant 5 fois moins d’énergie qu’une ampoule normale a autant de mal à s’implanter ?

Les réponses viennent directement des consommateurs qui pensaient tout connaître d’un produit aussi banalisé qu’une ampoule qui au fil des innovations avait su s’adapter à la multiplication de leurs usages en leur offrant le choix entre incandescence, halogène, basse tension et plus récemment LED ….

Or ces LBC destinées à se substituer, à terme, aux ampoules à incandescence, sont à l’origine de plus d’interrogations que de réponses : À l’usage on s’interroge quant aux raisons de leur déficit d’efficacité, de leur absence d’équivalence avec les lampes existantes, de leur coût dissuasif hors actions promotionnelles. Ce faisant, on les installe dans des lieux qui ne mettent pas à profit leur avantage technique fondé sur la durée d’allumage (2/3 heures) ….enfin un grand nombre doute encore du  potentiel réel d’économies réalisables sur la fonction éclairage, conforté par les temps d’amortissement de ces produits dont les prix peuvent atteindre 5 fois le prix d’une ampoule classique….

En fait tout s’est passé comme si on avait oublié que les priorités de l’éclairage, selon les individus, résidaient d’abord dans le confort visuel et dans la mise en valeur esthétique des intérieurs domestiques.

Le comble est atteint avec l’interdiction de commercialiser les lampes à incandescence … Il restera donc au marketing qu’à aider les consommateurs confrontés à une offre pour le moins encore confuse à y voir plus clair…

L’engouement pour la location n’est-elle pas un prélude à l’adhésion prochaine au « Cloud » ?

Lors d’une récente étude visant un nouveau système domotique destiné aux particuliers, une grande partie de l’échantillon interrogé s’est prononcée en faveur de sa location plutôt que de son achat, en particulier les plus jeunes. Les plus âgés envisageant dans une plus large mesure une acquisition.

Les motivations objectives en faveur de la location ont fait état du confort de ce type de contrat visant des domaines comme l’audiovisuel, l’électroménager voire le mobilier, à savoir la possibilité de résiliation dès lors que l’objet ne répond pas aux attentes, ou la mise à disposition de nouvelles générations de produits nés des derniers progrès technologiques…

Les plus âgés mettent en avant les avantages économiques de la possession en toute propriété à l’issue d’un acte d’achat. Si ces derniers se distancient de la location, ils font l’impasse sur les avantages pratiques énoncés ci-dessus. En revanche, ils objectent le coût financier récurrent de la location, renchérissant le prix du produit, par rapport  au montant d’une acquisition ponctuelle.

L’analyse des justifications permet de constater que derrière l’émergence de tels comportements se profilent de nouveaux rapports à la consommation par les plus jeunes générations.

En effet, les plus jeunes évoquent des systèmes de référence distincts de celles de leurs aînés à l’égard de la notion de propriété.

Ces derniers font état d’une volonté d’investir de façon plus responsable. Leur consommation se distancie des dépenses superflues voire inutiles, elle est moins motivée par le désir de posséder que par celui d’avoir la jouissance immédiate d’un produit actualisé.

La fin justifiant toujours les moyens, on peut donc penser que le concept du « Cloud » (« computing » ou autre) a de belles perspectives devant lui.

Seuls les changements de comportements permettront d’économiser l’énergie !

A l’heure où l’on prône les économies d’énergie, les occasions d’accroitre la consommation d’électricité ne cessent d’augmenter, boostées par la multiplication des innovations domestiques. On peut citer entre autres : l’offre d’appareils et d’auxiliaires électroménagers qui se multiplie, le développement des nouvelles technologies de chauffage qui du fait de leur fonction rafraichissement sont utilisées durant les quatre saisons, etc ….

Il devient donc extrêmement complexe de tenter d’appliquer les consignes mises en avant par les grandes campagnes nationales destinées à protéger la planète en luttant contre les émissions de CO2 et les effets de serre dès lors que l’on est, au quotidien, submergé de sollicitations émanant de toutes parts.

Face au développement de technologies plus ou moins énergivores, seule une prise de conscience individuelle puis collective permettra d’adhérer aux thèmes développés par les grandes causes nationales. Toutefois cet éveil éco-citoyen sera d’autant plus effectif que l’on donnera à l’individu les moyens concrets d’agir à son niveau, sans privation de son confort domestique.

Cette prise de conscience qu’il appartient à l’individu de prendre en main la préservation de son propre environnement commence à voir le jour grâce à l’apparition de produits permettant d’épargner l’énergie, citons les ampoules basse consommation, les éco-prises éteignant les appareils en veille …

En fait, il convient de provoquer des modifications ou des changements de comportements « sans le dire », soit en créant les produits ad hoc, les automates appropriés pouvant y conduire de façon transparente pour le consommateur, soit en suggérant les conduites à tenir, les exemples d’actions les plus basiques autorisant des économies d’énergie se répercutant sur la facture à payer.

Aujourd’hui plus qu’hier, la résistance au changement est telle, qu’après avoir créer des appareils dépensant l’énergie, il convient rapidement d’inventer des appareils visant à l’économiser.