En 30 ans, le temps d’un repas a été divisé par 4, et l’offre de sandwichs a été multipliée par 4 …
Lors d’une étude visant une gamme d’ingrédients alimentaires destinés aux produits de snacking, on a pu observer de profondes modifications concernant le mode de vie alimentaire des français.
Parallèlement à la réduction du temps de travail, on a pu noter une réduction du temps passé à s’alimenter. Le nombre d’individus prenant le soin « de passer à table » diminuant notablement : En 30 années, la durée d’un repas est passée de 90 minutes à 25 minutes aujourd’hui en moyenne, autant dire à peine le temps de consommer un sandwich accompagné d’une boisson.
Ces modifications d’habitudes auraient pu profiter aux nombreux débits de boissons proposant historiquement ce type de prestations rapides à toute heure de la journée, or il n’en est rien. En effet, 7 actifs sur 10, du fait de la réduction des temps de pause, consomment désormais sur leur lieu de travail et préfèrent, au lieu public que constitue le traditionnel bistrot, l’offre diversifiée proposée par les sandwicheries, les néo-boulangeries et autres charcutiers-traiteurs.
Le sandwich, choisi dans presque les trois-quarts des cas face aux produits de diversification que sont les hamburgers, pizzas et autres salades, reste l’élément principal de l’évolution du marché, en termes d’innovation. Aujourd’hui, il existe un profil de sandwich pour chaque typologie de consommateur, allant du produit pour enfant, au produit féminin, en passant par les sandwichs de luxe… et si l’on écoute les adeptes de ce mode de consommation on verra sans doute bientôt apparaître les sandwichs « light » ou « bio »…
Toutefois un point faible demeure selon les consommateurs interrogés, il s’agit du conditionnement de ces produits qui perdent de leur attractivité dès lors qu’ils sont emballés dans le classique étuis papier.
Nait-on, ou « n’est on pas » tous égaux face aux nouvelles technologies ? …
Lors d’une récente étude visant la validation d’un nouveau concept électronique, l’entreprise a l’origine du système à souhaité prendre en compte au sein de l’échantillon à interroger, un pays « émergeant » afin de mesurer les distorsions pouvant intervenir entre les typologies d’utilisateurs potentiels issus de pays industrialisés « établis », et les populations natives de pays en voie de développement. Cela en vue de mettre en œuvre, si nécessaire, des axes de communication distinctifs.
Globalement les résultats ont démontré que non seulement les individus natifs du pays émergeant faisaient état de comportements, sinon aussi impliqués que ceux de leurs homologues des pays établis, mais ces derniers se sont montrés beaucoup plus ouverts aux fonctionnalités offertes par le concept, et plus réceptifs au mode d’utilisation de la nouvelle technique….
En effet, si les utilisateurs potentiels au sein des « vieux continents » ont tenu compte dans leur évaluation de l’historique ayant précédé et conduit au nouveau concept, relativisant ainsi le caractère innovant de l’avancée technologique, pour en final n’y voir souvent qu’un moyen terme précédant une future … nouvelle invention, les utilisateurs potentiels originaires du « nouveau monde», passant « du rien au tout » ont focalisé leurs réponses autour des possibilités dynamiques offertes par le nouveau système, en lui conférant même des fonctionnalités potentielles susceptibles d’enrichir le développement du concept.
Ce constat nous a remis en mémoire un certain nombre d’études et de tests visant les débuts des supports grand publics associant électronique et informatique qui mettaient à jour que les vecteurs dynamiques n’étaient pas les adultes pourtant visés par les systèmes, mais leurs enfants, ou les jeunes au sens large.
En effet, n’oublions pas que ce sont ces derniers, moins « empêtrés » dans leurs pratiques et plus à l’aise face aux écrans et aux claviers qu’ils découvraient, qui sont à l’origine des succès des supports électroniques actuels.
Les produits de luxe doivent, eux aussi, fidéliser leurs nouvelles strates de clientèles
Les dernières études ayant visé des produits dits de luxe, soit du fait de leur domaine d’appartenance, soit de leur marque d’origine, confirment qu’il existe une réelle démocratisation du statut. De ce fait le marketing des produits de luxe n’est plus vécu par les consommateurs comme se démarquant fondamentalement de celui des produits de grande consommation.
Toutefois cet élargissement à de nouvelles typologies de consommateurs permet d’observer des évolutions de comportements significatives à l’égard des produits de luxe.
En effet, si les CSP supérieures, qui représentent la clientèle traditionnelle des produits de luxe, correspond à un segment étroit mais fidèle en matière de consommation, la nouvelle clientèle se recrutant au sein de catégories socioprofessionnelles moyennes est élargie mais infidèle et consommant ponctuellement des produits de luxe.
En d’autres termes ce n’est pas parce que ces nouveaux venus auront réalisé leur rêve et satisfait leurs envies à l’occasion d’un achat unique qu’ils deviendront pour cela des consommateurs réguliers de produits de luxe, à l’instar des clients traditionnels.
Toute la question réside donc dans la fidélisation de cette nouvelle clientèle, devenue représentative et incontournable car conséquente en nombre d’individus, mais difficilement maîtrisable car ne réalisant que des actes d’achat ponctuels.
Ici les opérations de relations publiques incitant au « bouche à oreille » favorable, au prosélytisme, voire au parrainage peuvent conduire à une démultiplication des actes d’achats, ou tout au moins de l’intensification de la demande émanant de ces nouvelles strates de clientèles peu consommatrices régulières de produits de luxe ».
Les atermoiements de la Biométrie mettent en exergue les limites de la traçabilité
Lors d’une récente étude visant les progrès des supports électroniques, on a pu valider que la traçabilité pouvait répondre aux attentes objectives du grand public, voire des professionnels y ayant recours, mais pouvait aussi revêtir des aspects plus ambivalents dès lors que celle-ci était susceptible d’attenter à la liberté individuelle.
En effet si « tracer » des produits alimentaires, des produits sanguins, des transactions bancaires, des lots de fabrication industrielle, des flux de véhicules de transports, voire même des populations d’animaux domestiques est plébiscité par les consommateurs qui en bénéficient ou les professionnels qui les utilisent comme de simples logiciels de gestion, on observe que ces mêmes individus se montrent plus réservés dès lors que les nouvelles techniques de traçage pourraient les prendre pour cible.
On ne saurait être étonné lorsque l’on observe les balbutiements qui président à l’avènement des cartes d’identité ou des passeports biométriques.
En effet si les apports sécuritaires induits par ces supports sont parfaitement perçus par les utilisateurs potentiels, ces derniers hésitent toutefois encore à en approuver la banalisation à l’échelon planétaire, dans la mesure où toujours selon ces derniers, il en sera fini de l’anonymat des déplacements. Certains profils d’individus plus fragiles psychologiquement pouvant aller jusqu’à témoigner d’une réelle inquiétude à l’idée de pouvoir être surveillé en permanence à leur insu.
Cette diversité d’attitudes à l’égard de la traçabilité et le climat anxiogène qu’elle peut induire devraient conduire les décideurs, à quelques niveaux qu’ils se situent, à bien en délimiter les champs d’application, en concertation avec les populations visées. Le challenge actuel étant de faire régresser le climat latent de défiance et de recueillir l’adhésion du plus grand nombre de futurs « tracés ».
Les démarches R & D et Marketing sont complémentaires mais non substitutives …
Les techniques évoluent de plus en plus rapidement sous l’impulsion de plusieurs facteurs : la créativité des services R&D internes, les avancées induites par l’apparition de nouveaux matériaux ou encore les transferts technologiques intersectoriels. On assiste donc à l’apparition de nouvelles générations de produits dont la création « in vitro » émane prioritairement de progrès scientifiques ou technologiques voire d’intuitions empiriques mais qui ne résultent pas d’investigations ayant permis d’identifier ou de valider leur réelle réponse à de véritables besoins objectifs, ou encore à des attentes de la part d’utilisateurs potentiels.
Lorsque l’on constate qu’aujourd’hui les conditions de succès d’un nouveau produit, quelle que soit la cible à laquelle il s’adresse (qu’il s’agisse du grand public ou de populations industrielles), reposent essentiellement sur son adéquation aux besoins qui sont issus de l’observation « in vivo » ou de la mise à jour d’évolutions d’attitudes et de comportements, on n’est pas étonné par le nombre de plus en plus considérable de nouveaux concepts qui ne dépassent pas le stade des pré-séries.
En effet, lorsque la démarche n’a pas été jalonnée à l’aide d’un certain nombre de validations et de tests aux différents stades de son élaboration on peut alors déboucher sur un concept parfaitement packagé qui comportera, en théorie, tous les signes extérieurs d’un produit nouveau, mais dont la mise sur le marché s’avèrera aléatoire, du fait de l’absence de remontées issus du « terrain » permettant de positionner et de valoriser l’innovation par ses destinataires.
Face à de telles situations où la procédure créative a été inversée, les outils dont dispose le marketing passent immanquablement par une phase terrain au cours de laquelle le produit sera mis en présence d’un échantillon d’utilisateurs potentiels. Toute autre méthode, ne contribuera, en effet, qu’à accroître les incertitudes et à multiplier les interrogations visant le nouveau produit dont le lancement relèvera d’un pari sur l’avenir.