La photographie revalorisée par le GSM ?

Une récente étude réalisée dans l’univers de la photographie a permis de mettre à jour que plus d’un tiers des individus interrogés n’impriment pas les photos qu’ils ont prises avec leur appareil numérique ! Lorsque l’on rapproche cette donnée des usages en matière de photo argentique où la quasi totalité des prises de vue étaient développées on ne peut qu’en déduire que la photo a profondément changé de statut ces dernières années.

À la fin du XIXème siècle, la photo véritable substitut de la peinture était le monopole d’artistes professionnels qui faisaient commerce de la prise de vue et du tirage des clichés fixant pour l’éternité les portraits de nos aînés. La photo était alors valorisée au même titre que pouvait l’être une œuvre d’art.

Au XXème siècle la vulgarisation de ce médium a permis à chaque individu de s’approprier la réalisation de la prise de vue, toutefois, les photos étaient systématiquement développées et représentaient un marché lucratif de consommables comprenant le prix du développement.
On crut avoir atteint un seuil de démocratisation maximum avec l’apparition des appareils jetables qui ne remettaient cependant pas en cause le très juteux marché du développement qui conférait encore une certaine valorisation à cette expression artistique…

Au XXI ème siècle, l’essor des appareils numériques, poussé par la large diffusion de l’informatique domestique a permis au grand-public de maîtriser non seulement la prise de vue mais son tirage papier, et cela sans réel investissement dédié à cette application.
Aujourd’hui, la banalisation du médium est telle qu’une grande partie de l’abondante production de prises de vue ne sort plus du disque dur de l’ordinateur !

La téléphonie portable, qui actuellement revalorise sa propre image en intégrant la photo, permettra-t-elle à cette dernière de regagner la vocation sociale qu’elle n’aurait jamais du perdre à savoir fixer l’instant présent, et le faire partager au plus grand nombre…

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À l’heure actuelle, mieux vaut être prospect qu’ancien client…

Les investigations visant les attentes des clientèles ayant souscrit des abonnements, qu’elles se situent dans le domaine de la téléphonie, de la presse ou encore de l’audiovisuel, font état des mêmes conclusions.

Les clients existants se déclarent étonnés, voire souvent outrés lorsqu’ils découvrent les avantages, les facilités, voire les cadeaux qui sont proposés aux prospects dans le but de les conquérir, alors qu’eux-mêmes se sentent oubliés, voire dédaignés.

En effet, il apparaît clairement qu’aujourd’hui les entreprises se concentrent surtout sur les nouveaux clients. Il est vrai qu’il est toujours plus valorisant de s’exprimer en termes de taux de « transformation », mais on omet souvent de préciser qu’il est toujours plus facile d’attirer un prospect à l’aide d’actions financières incitatives mais basiques, que de conserver un client « acquis », qui a fait l’expérience des services de l’entreprise, au moyen de programmes de fidélisation nécessitant la connaissance approfondie de ses attitudes et besoins.

En fait si les entreprises privilégient la prospection à la fidélisation, c’est en grande partie parce qu’elles font l’impasse sur l’analyse des attentes et des motivations des clients existants. Ces études leur permettraient pourtant, d’une part de retenir ces populations au travers d’actions moins « budgétivores » que les actions de prospection, et d’autre part, d’accroître dans des conditions favorables, les revenus générés par ces typologies de consommateurs acquis aux produits ou aux services de l’entreprise et qui ont participé à la valorisation de son image de marque.

Lorsque l’on connaît les ratios en vigueur, à savoir que pendant que l’on gagne 10% de nouveaux clients on en perd 20% et que les investissements à consentir pour transformer un prospect en client sont 5 fois supérieurs aux budgets à engager dans le but de retenir un client existant … il n’y a pas photo !

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Rubriques : CRM

La machine à café comble un vide, mais ne se substitue jamais à une communication maîtrisée

Lors d’un diagnostic visant la communication interne d’une importante entreprise multinationale on a pu constater que plus de 6 membres du personnel sur 10 déclaraient obtenir plus d’informations, concernant le devenir à moyen terme de leur entreprise autour de la machine à café que par les voies formelles. L’analyse des résultats, en fonction du statut des collaborateurs, a permis d’observer que les cadres étaient plus de 5 sur 10 à énoncer le recours à ce médium.

Les conséquences négatives des rumeurs colportées par « radio moquette » à la fois en interne, au niveau du climat social et de ses retombées sur la productivité, ou à l’externe : dans l’environnement commercial de l’entreprise (clients & fournisseurs), et au-delà de son actionnariat disposant du pouvoir d’infléchir sa valorisation boursière, sont insondables et donc difficilement chiffrables !

Lorsque l’on demande à ces mêmes populations d’énoncer les moyens qui permettraient de véhiculer une information plus objective et donc plus constructive, on est étonné par la richesse des réponses. En effet, entre les souhaits visant la tenue de réunions institutionnalisées à fréquence donnée, et la diffusion de supports rédactionnels à vocation interne, en passant par la conception d’intranet, la liste des supports énoncés témoigne d’attentes concordantes visant à limiter le champ des « bruits de couloir ».

Lorsque l’on fait le bilan de l’image valorisante que véhicule le personnel et l’encadrement d’une entreprise qui communique en interne, l’hésitation n’est plus possible, et force est de constater que le café n’a plus le même goût…

Rubriques : Mode de vie

Le Service Achats… Un État dans l’État… ?

Lors d’une étude visant une offre à vocation technico-commerciale relevant du domaine du Management on a pu, une nouvelle fois observer que la vocation du service achats au sein de certaines entreprises se radicalisait considérablement … il reste à déterminer si cette évolution s’effectue dans un sens que l’on peut qualifier de positif, à terme …

Au cours de cette investigation B2B, nous étions censés réaliser les entretiens auprès de différents profils de décisionnaires au sein des entreprises. Il s’agissait des directions des services : Production, Commercial, Marketing, Qualité et enfin des Achats.

Les entretiens qualitatifs aux différents niveaux hiérarchiques des départements opérationnels ont permis, comme de coutume, des échanges constructifs, riches d’enseignements, quels que soient les niveaux de dialogue des interlocuteurs. En effet, les responsables ont apporté, chacun dans leur domaine, des informations exploitables, permettant de concevoir, d’aménager, de finaliser l’offre en question.

Au sein d’un certain nombre de ces entreprises, et non des moindres, lorsque nous sommes entrés en relation avec le service des Achats, nous avons été confrontés à des responsables dont la grande attente résidait dans la stricte exigence de l’obtention d’un descriptif chiffré de l’offre. Ces derniers ne souhaitant absolument pas tenir compte des caractéristiques d’innovation  ou des gains potentiellement réalisables pourtant identifiés par leurs collègues appartenant aux services interrogés.
En conclusion des entretiens, certains acheteurs nous ont précisé qu’il conviendrait de prévoir d’emblée des réfactions de l’ordre de 5 à 10% afin de pouvoir justifier leur rôle d’acheteur, d’autres ont cru bon d’ajouter qu’ils géraient leur service comme un centre de profit !

S’il est concevable que la marge puisse se concevoir dès les Achats, on est toutefois en droit de se demander si ces attitudes permettront à ce profil d’entreprises de pérenniser un partenariat constructif avec leurs fournisseurs.

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Rubriques : Mode de vie

« Lobbying » ne revêt pas le même sens selon que l’on est Anglo-saxon ou Latin…

Une récente étude conduite pour le compte d’une profession reconnue d’utilité publique et qui visait à analyser l’évolution de son statut et prédictivement le devenir de son rôle sociétal, a permis de se voir confirmer que le sens donné au terme Lobbying et à sa traduction en termes d’actions n’ont pas résisté à la traversée de la Manche, ou pire, de l’Atlantique.

En effet, les résultats de cette investigation démontraient en substance que l’une des pistes privilégiées, voire la recommandation idéale, consistait à faire évoluer l’image de la corporation en question dans le cadre de référence des politiques, ou plus exactement à améliorer la perception qu’en avait les représentants du peuple au sein des différentes assemblées institutionnelles.

Les démarches alors envisagées dans ce sens ont achoppé lorsqu’il s’est agi de recruter la personnalité ou l’équipe en mesure de prendre en charge l’action de Lobbying.

Ont alors refait surface, un certain nombre de freins ou tout au moins d’alibis visant tout à tour, l’interprétation restrictive donnée au mot Lobbying par les Latins et en particulier les Français, en l’occurrence ici le fait de tenter de « faire pression… », enfin des principes judéo-chrétiens partant de considérations culpabilisantes à l’égard de l’argent destiné, in fine, à influencer des élus …

En final, et après de nombreux arbitrages, il a été décidé de réaliser une action de Lobbying se concrétisant par la conception d’une campagne d’information et de relations publiques ayant pour fondement la réalisation d’un support à vocation externe en direction des consommateurs, en espérant toucher par ce canal, les cibles d’élus initialement visées.

Cet exemple prouve bien, s’il en était besoin, qu’il existe un net fossé entre le sens donné au mot Lobbying selon que l’on est anglo-saxon ou latin. Les derniers évènements ont encore mis en exergue cette distorsion.

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Rubriques : Mode de vie